Dohyô-matsuri 土俵祭り

Bien, après deux journées "sans", enfin du contenu aujourd'hui avec le dohyô-matsuri. J'ai retrouvé John, sa femme, et quelques autres personnes, occidentales et membres de sumoforum.net, devant le Kokugikan à 9h30 (j'ai enfin pu faire une nuit à deux chiffres, ça fait du bien).
Qu'est-ce que le dohyô-matsuri ? Une cérémonie consacrant l'aire de combat, le dohyô. Elle est réalisée la veille de la première journée du tournoi (shonichi 初日) et le lendemain de la construction du dohyô (la terre étant encore fraîche, le dohyô avait une couleur plus sombre que celle de celui qu'ils avaient laissé en exposition pour la fête du quartier et devant lequel j'avais été pris en photo). Il y a trois officiants, dont un supérieur aux autres qui dirige l'essentiel de la cérémonie et porte un habit différent en deux points : la coiffe et le bas de la tenue, colorée, et pas couleur blanche intégrale comme pour les deux autres officiants. J'étais face à eux, dans la tribune shômen 正面 (les autres sont : est-higashi-東, ouest-nishi-西, et, je crois mukôshômen 向正面 c'est-à-dire le côté opposé au shômen). La tribune shômen est censée représenter le nord mais elle n'est est pas dirigée, justement, vers le nord... Le véritable nord se situe entre la tribune shômen et la tribune est (higashi 東). Déjà, voilà la fin d'une de mes interrogations quant au fait que les actes soient toujours faits dirigés vers le "nord" alors que celui-ci est censé être le point cardinal pour les morts (on ne dort pas tête vers le nord au Japon, ce sont les morts qui sont disposés ainsi). Le parterre était composé, au shômen, du rijikai 理事会, c'est-à-dire les membres à la tête de l'Association japonaise de Sumô (le Nihon Sumô Kyôkai 日本相撲協会) ; à l'est et à l'ouest, il y avait des oyakata (j'ai reconnu Michinoku oyakata, ex-ôzeki Kirishima). Cette cérémonie était ouverte au public mais il n'était pas nombreux, une centaine tout au plus. Elle a duré une demie-heure. Ensuite, tout le monde est allé se placer devant l'entrée du Kokugikan, où les yokozuna Asashôryû et Hakuhô allaient se voir remis les répliques de leurs portraits. Les portraits marquent la victoire dans un hon-basho (tournoi régulier, il y en a 6 dans l'année : 3 à Tôkyô 東京, 1 à Ôsaka 大阪, Nagoya 名古屋 et Fukuoka 福岡) et sont accrochés à l'intérieur du Kokugikan, au plafond. Les deux yokozuna ont ensuite posé avec des invités ou d'autres. Il y a eu aussi une Américaine, amie d'Asashôryû, connue sur le site sumoforum.net sous le pseudonyme de Babaryutaikai (elle tient un blog à cette adresse : http://sumobaba.vox.com/). Asashôryû m'a semblé plus enclin à jouer avec les objectifs des caméras que son collègue Hakuhô, vite rentré dans le Kokugikan.
Bon, demain... Les premiers combats ! Je vais photographier dans tous les sens !