mardi 13 mai 2008

Troisième journée - Mikka-me 三日目

Ce matin, je suis allé au musée de la photo concernant le sumô, dans le quartier Ryôgoku. Il y avait de très beaux clichés d'anciens lutteurs (tels Tochinishiki, Wakanohana, ...) mais je n'ai pas trouvé de noms de photographes en crédits (et ça semblait fermé à côté :/ désolé Bastien).
Du coup j'ai rejoint un peu plus tard que d'habitude le Kokugikan, vers 11 heures. J'ai pris deux-trois photos, mais pas de lutteurs en yukata aujourd'hui, avec ce vent froid et cette pluie fine, j'ai préféré rester au chaud. Je peux encore flasher pendant 12 jours, donc je ne vais pas aller attraper la mort pour 2 clichés bien exposés. A l'intérieur, par contre, je suis allé prendre un ticket permettant de serrer la main d'un oyakata et de recevoir sa signature sur un carré de carton en même temps. Aujourd'hui, l'ancien lutteur Tôki. J'ai loupé Kokonoe oyakata (ex-Chiyonofuji, donc ; je le redis pour ceux qui n'auraient pas encore fait le lien, et puis ça ne fait pas de mal de mentionner souvent le shikona d'un excellent lutteur passé au comportement exemplaire... pas dit qu'on en fasse de même pour un Mongol actuel).
Aujourd'hui, j'avais prévu de filmer les dohyô-iri en entier, de face, afin d'avoir ces cérémonies dans un état exploitable pour mon sujet. J'ai retrouvé la même place qu'hier, mais cette fois-ci, la batterie étant pleine, elle ne m'a pas laché. J'en ai profité pour filmer 5-6 combats de maku-no-uchi, dont Hômashô, Takamisakari, Aminishiki, et je ne sais plus qui encore. Traiter les vidéos me prend du temps...
Le tournoi est bien parti, après trois journées mais tout le monde semble déjà prêt à assister à un duel à distance entre les deux yokozuna. Un Japonais à côté de qui j'étais aujourd'hui, et avec qui j'ai encouragé Kaiô de la voix de concert, m'a demandé quel yokozuna allait l'emporter... Et j'ai entendu, quand je laissais trainer mes oreilles (attention, c'est risqué, on peut vous marcher dessus... ok, c'est nul, on dira que c'est la fatigue), que pas mal de spectateurs s'attendaient à ce duel, quoi qu'il puisse se passer... Si seulement un lutteur pouvait se mêler à ce duel tant attendu.


Deux lutteurs de sandanme 三段目 (quatrième division) ou du haut du jonidan 序二段 (cinquième division). Le yobidashi 呼び出し (qui crie les noms des lutteurs) balaie aussi le dohyô. Le gyôji 行司 (arbitre) se tient à l'arrière-plan.


Les lutteurs se font face.


Le programme de la journée des combats des sekitori est affichée côté "est" et côté "ouest" sur des panneaux éclairés. Là on voit la fin de la journée avec tout à gauche le combat Asashôryû 朝青龍 - Kokkai 黒海.


Ca, c'est le tampon qu'on m'a mis sur la main pour que je puisse sortir du Kokugikan et y revenir. Tampon invisible, nécessitant l'ultra-violet pour le faire apparaître. Essayez de resquiller sans ça...


Sanoyama oyakata 佐ノ山親方, ancien komusubi Tôki 小結闘牙, à qui j'ai serré la main (j'ai un peu honte, n'ayant jamais été un grand fan du monsieur), qui m'a remis son autographe, le tout sur un rythme d'usine... Un rythme de serrage de mains plus rapide que celui de Jacques Chirac (grand amateur de sumô) pendant une campagne électorale. Demain, j'irai me faire écraser les doigts par Azumazeki oyakata.

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