jeudi 22 mai 2008

Douzième journée - Jûninichi-me 十二日目

Bon, le tournoi se continue, je cogite sur mon sujet... Mais je commence un peu à m'inquiéter sur mes données de terrain, surtout celles dans les heya... A force de me faire refouler à l'entrée, ben, j'ai rien de plus que les 4 entraînements auxquels j'ai déjà assisté. Clairement, ça me saoûle...
Côté sportif, l'ôzeki Kotoôshû a battu le yokozuna Hakuhô, alors qu'avant, l'ôzeki Chiyotaikai avait battu l'autre yokozuna. Du coup, le Bulgare est seul en tête et son premier poursuivant est à 2 longueurs... le tout à trois journées du terme du tournoi. Il se pourrait que j'assiste en live à un événement historique dans le sumô : la première victoire finale d'un Européen ! Enfin, attendons demain et samedi pour y voir plus clair. Car si Kotoôshû perd ses deux prochains combats et que ses poursuivants reviennent à hauteur... alors la dernière journée promet d'être explosive.
Peu de photos aujourd'hui, je commence à avoir fait le tour, donc les batteries se vident moins vite. En plus, pendant toute la division makushita, j'ai expliqué en anglais des choses diverses et variées sur le sumô à un Grec... qui parfois n'écoutait pas ce que je disais et me racontait ses états d'âme sur d'autres trucs ("hey... no money, no life... understand ? no money... no life... I have seen many things in my life. Understand ?" Oui, oui, j'understande bien, mais pour un peu si tu pouvais la fermer deux petites secondes, j'ai pas envie d'avoir un résumé du journal de 20h de TF1 !). Mais j'ai réussi à rester cool, souriant, à esquiver les trucs relous, et à lui donner des infos sympas pour comprendre le reste de la journée (jûryô + makunouchi). Dès le jûryô dohyô-iri, je me suis esquivé poliment... En plus, habillé en jaune poussin, j'étais super visible dans le second étage du Kokugikan, donc je me suis bien caché dans l'ombre pour pas qu'il me repère...


















Chiyotaikai, au centre, en marche vers la première surprise de la journée : sa victoire contre Asashôryû.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Certains tabliers de cérémonie sont vraiment très ouvragés et de petites oeuvres d'art....En plus ils sont tous différents..Qui choisit l'illustration et quelle en est leur signification? Est-ce le lutteur qui est à l'origine de l'idée ?
Bonne chance pour les jours à venir.

Sakana a dit…

Pour les keshô-mawashi (qu'on va traduire par ceinture d'apparat, parce que Mme Bouchy trouve que "tablier", ça fait plus cuistot que lutteur ; pourtant c'est le terme qui semble le plus en adéquation je trouve aussi), soit ils illustrent le shikona (nom du lutteur) avec par exemple un phénix blanc pour Hakuhô (hô=phénix et haku=blanc), soit ça illustre la région d'origine du lutteur, soit ça illustre rien (ça arrive aussi), bref, ça dépend, comme on dirait si classiquement chez nous en France. ^^ Ce sont des cadeaux faits par les kôenkai (groupe de supporteurs) et chaque keshô-mawashi coûte la peau des fesses car c'est fait artisanalement, tout à la main, chaque brin étant posé à la main. Une tapisserie d'Aubusson (neuve, et pas délavée par 15 années ^^), à côté, c'est un jouet Kinder Surprise. Seuls les lutteurs professionnels (à partir de la jûryô) ont le droit d'en porter un. Parfois, quand on présente les nouveaux lutteurs (comme lors de la huitième journée de ce tournoi), on leur prête un keshô-mawashi d'un sekitori de leur heya (par exemple, Nakagura (présenté en second), du Kokonoe-beya, s'était vu prêter le keshô-mawashi de Chiyohakuhô).