Et finalement, ce fut le Hakkaku-beya 八角部屋

Aujourd'hui, levé à 6h pour aller assister à 7h à l'entraînement des lutteurs du Michinoku-beya avec l'aide de Nishinoshima. Hé bien, pour tout dire, que ce soit 6h en France ou 6h au Japon, j'ai toujours autant de mal à émerger de la couette... ^^ Mais quand je repense à ce que j'ai vu, ça vaut le coup, plus que ça même ! Après une tentative infructueuse au Michinoku, où Nishinoshima m'expliqua qu'on avait été refoulés parce qu'il devait être trop tôt et que ce n'était pas tel lutteur qui nous avait répondu (lequel nous aurait laissé entrer apparemment). Résultat, petite marche vers le Hakkaku-beya (arrivée autour de 7h) qui possède deux lutteurs titulaires (sekitori 関取) : Hokutôriki 北勝力 et Kaihô　海鵬. On les a vus 5 minutes chrono pour le premier et un petit quart d'heure pour le second avant que ceux-ci ne s'en aillent faire leur entraînement ailleurs. Je n'ai pas pris Kaihô en photo car c'était au début de l'entraînement et je ne voulais pas déclencher l'obturateur dans tous les sens. Au maximum de l'entraînement, une vingtaine de lutteurs des divisions non salariées. Mais bon sang que ça m'a impressionné. J'ai pu voir que par tranche horaire, on avait seulement certains lutteurs sur le dohyô, les plus jeunes se retirant au bout d'une heure, après avoir été coachés par un ancien. Lors de la deuxième heure, ce fut Jinmaku oyakata 陣幕親方 (ancien maegashira Fujinoshin 富士乃真前頭) qui dirigea les opérations. A la deuxième heure, c'est Hakkaku oyakata 八角親方 (ancien 61è yokozuna Hokuto.umi 北勝海) qui arriva dans la salle d'entraînement pour surveiller ses lutteurs et leur prodiguer de nombreux conseils, des aides sur les mouvements à faire et ne pas faire, etc. Pendant trois bonnes heures, il a fallu garder la position assise en tailleur sans jamais dresser la plante des pieds vers le dohyô (Nishinoshima m'a expliqué que c'était impoli, au moment où je voulais étirer mes gambettes ankylosées à mort). Tous les lutteurs étaient en sueur, avaient du sable collé à la peau, les cheveux ébouriffés, sans parler des corps ayant subi moults impacts. Le voir de près change complètement l'approche qu'on en a, comme me l'avait dit Bastien. J'ai réussi à filmer et prendre des photos. Ce que j'ai filmé est propre, mais la batterie m'a laché avant la fin, par contre les photos sont souvent floues (l'appareil accuse le poids des ans ^^). Mais j'ai quand même un bon lot dont je suis content. :)
Et la journée ne s'est pas arrêtée là : à la fin du keiko, nous sommes allés faire le "tour" du Kokugikan, que j'avais déjà fait hier, mais qu'importe ! Nishinoshima m'a encore donné un sacré coup de main en se renseignant sur les billets disponibles pour le tournoi... Il existe un pack à 20'000 yen (~125€ ; j'avas initialement prévu à peu près la même somme mais dans l'optique de 5-6 journées maximum...) : je vais pouvoir faire TOUT le tournoi, même le senshûraku 千秋楽 (qui est le dernier jour et qui est "sold-out" !) à des places correctes sur le balcon. La caméra va chauffer dur. L'appareil photo va repousser ses limites. Un grand merci à John, je n'avais même pas compris que le pack 15 jours était si abordable, je le croyais plus cher... Dame naide ! (damned ;p).
Demain, je devais aller à un asakeiko avec un membre de sumoforum (une femme, allemande, mais pas celle avec qui j'ai pris contact ^^), mais elle n'a pas encore répondu à mon mail donc, tant pis, j'irai tout seul embêter l'Azumazeki-beya 東関部屋. Elle est vraiment pas loin de mon quartier, 3 blocs plus loin. J'espère qu'ils me laisseront entrer. Si je pouvais voir Takamisakari 高見盛, mon voyage serait déjà une réussite (au moins ^^).


La Coupe de l'Empereur remise au vainqueur


Butsugari-geiko ぶつがり稽古 (exercice de poussée et retenue de l'adversaire)




Tanigawa oyakata 谷川親方












A la fin de l'entraînement, ensemble, les lutteurs réalisent des shiko


Hakkaku oyakata　八角親方


Mézigue et le dohyô 土俵 dans le Kokugikan