Ensuite, la journée s'est déroulée paisiblement, j'ai filmé les interludes (tantôt le mot de la fin du rijichô Kitanoumi, tantôt la remise des prix aux vainqueurs des divisions du jûryô au jonokuchi, etc.). J'ai voulu filmer la remise des coupes à Kotoôshû, j'ai laché l'affaire au bout de 6... Trop de monde dans mon viseur, ça devenait n'importe quoi... Et puis John a eu l'idée de génie (et la plus culottée de la quinzaine) : aller dans le shitaku-beya (vestiaire) où Kotoôshû et tout son groupe allait être pris en photo...
Alors, d'abord, John a repéré les lieux, histoire de voir si sécurité il y avait... Que nenni... On est donc allé en bas, vers le vestiaire. John m'a dit (en gros ;p) : "après tout, c'est un occidental qui a gagné, on a des têtes d'occidentaux, ça peut passer..." J'ai lutté pour ne pas jouer des castagnettes avec les genoux et faire de l'huile... La technique ? Avancer en donnant le sentiment qu'on sait où on va, ça passe tout seul... Sacré John, je n'aurais pas pensé qu'on tiendrait plus de 2 secondes en bas... Et au lieu de ça, on a vu Kotoôshû, la Coupe de l'Empereur, le père et le frère du Bulgare, les vainqueurs des prix (sanshô 三賞), etc. J'ai quand même cru qu'on allait se faire foutre dehors quand un lutteur m'a dévisagé (et je l'ai pris souvent en photo). C'est pour ça que les photos de Kotoôshû sur le dai (endroit sur-élevé) ont été prises par John, j'étais trop stressé. :p
Bref, c'est l'apothéose de mon séjour sumoïstique, le nec plus ultra. Tournoi historique, photos dans le shitaku-beya, entraînements, les quinze journées de combats, des photos et des vidéos à la pelle. Mon terrain m'aura apporté du matériel, pas tout ce que j'escomptais, mais déjà pas mal je pense. Mais surtout, sur la fin, j'ai profité à fond et c'est vraiment énorme quand ça se passe ainsi (oui, je me suis laissé bouffer par mon terrain ; exit l'observation, l'analyse, tout ça... juste du plaisir :p).
Maintenant, retour à la vie normale. :D Et visite de quelques quartiers plus emplettes ! :)
Kotoôshû tient la Coupe de l'Empereur avec son père à ses côtés (le frère est au fond, sa tête dépasse du lot).
Un des prix (sanshô) remis à la fin du tournoi.
Ôzeki Kotoôshû 大関琴欧洲
Le père de Kotoôshû (on lui a serré la main, avec John, comme deux bons cinglés que nous étions ^^).
Les lauréats des sanshô : Aminishiki, Kisenosato, Toyonoshima et Ama.
Aminishiki et Kisenosato.
Toyonoshima et Ama.
John, à qui je dois énormément.
Mézigue, qui pourra dire dans 40 ans : "Quand un Européen a remporté le yûshô en makuuchi ? J'y étais !" :)
2 commentaires:
Hé bien, quelle journée... remplie de souvenirs inoubliables...J'ai beaucoup apprécié de te suivre ainsi, au jour le jour, et de lire tous tes commentaires illustrés par de belles photos ou vidéos... Merci aussi à John pour t'avoir aussi bien guidé...
A bientôt et bons derniers jours touristiques...
Merci cher oyakata pour nous avoir fait vivre cet extraordinaire basho de l'intérieur , merci d'avoir pris le temps au quotidien de nous faire partager ton expérience , d'avoir mis à notre dispositions tes photos , vidéos et textes (fort bien écrits d'ailleurs , beaucoup de qualités narratives)
Bon retour chez nous dans quelques jours.
Kotononami
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