samedi 24 mai 2008

Quatorzième journée - Jûyokka-me 十四日目

C'est fait, c'est historique, Kotoôshû vient de remporter la première Coupe de l'Empereur pour un Européen ! Apparemment, il y avait même son père dans les tribunes, en bas, dommage, j'étais en haut avec le mauvais angle. Mais le public a poussé une sacrée clameur quand il a remporté son combat contre Ama. C'était puissant à voir et entendre. Le public était tellement chaud-bouillant qu'il s'est mis à encourager Kaiô, lors du dernier combat, en applaudissant en rythme. Hakuhô, même vainqueur contre Kaiô, avait la mine des mauvais jours. Hé oui, il laisse échapper un yûshô ! Maintenant, tout le monde va guetter la performance du Bulgare en juillet au Nagoya basho.
En jûryô, la seconde division, c'est un élève de Kokonoe-oyakata qui mène la danse : Chiyohakuhô. Je connais un Toulousain qui doit rêver de le voir remporter le titre demain. Et vue sa quinzaine, il le mériterait largement !
Un peu plus tôt dans la journée, je suis allé "serrer la pogne" de Sadogatake-oyakata (qui doit être très heureux de la victoire de son élève Kotoôshû). Cet homme est gigantesque. L'impression d'avoir un roc en face de soi, de se sentir tout petit. J'ai halluciné quand je me suis retrouvé face à lui : j'avais l'impression de mesurer 1,60m les bras levés sur un tabouret de 45 cm (calculez l'âge du capitaine... vous avez 2 heures). Par contre, sa signature est bien classe, elle ira bien avec les trois autres. ^^ J'ai fait des envieuses... Les Allemandes apprécient beaucoup l'ancien Kotonowaka et auraient bien aimé avoir le même carton que mézigue. Bon, par contre, pour l'voir, faut être prêt à perdre 1 heure du tournoi (30 minutes pour aller chercher un ticket, 30 minutes pour obtenir le plaisir de serrer la main et de récupérer la signature). Intéressant, pour mon sujet, cette façon de "vendre" le sumô. On maintient ces lutteurs à la retraite dans un système vivant. Il n'y a pas que du business là-dedans, mais aussi quelque chose à montrer. Pourquoi ces opérations de "serrage de pogne" ? Ca me donne de quoi cogiter...
Et enfin, joie bonheur gaieté, je me suis fait saucer en sortant du Kokugikan. Demain, me ferait pas avoir... 25 minutes sous la flotte, ça vous rafraichit bien...








Rachimi (Kokonoe-beya)




Sadogatake-oyakata


Kyokushûhô


Amuru


Tochinoshin, avec un bon rictus. ^^



Et les 4 signatures :


Tochiazuma et Sadogatake


Azumazeki et Sanoyama

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Pas peu fier le Phiphi avec les signatures...A encadrer !!!
Toujours aussi jolies photos..J'aime beaucoup la première, très originale...Celle avec Sadogatake est particulièrement réussie avec la fresque en fond. As-tu pu échanger quelques paroles ?
Quel est le programme pour les derniers jours?
A bientôt

Sakana a dit…

J'ai aussi des tegata à faire encadrer (pas loin de huit), des banzuke (pas loin de cinq)... ^^
La première photo est surtout faite pour montrer la fine bande de sable fin devant aider à dire si un lutteur à mis un pied dehors ou pas. Tant que ce sable n'est pas touché, on est considéré comme étant dans le cercle.
Sadogatake oyakata, j'ai juste pu lui dire bonjour poliment et le remercier. C'est une montagne, vraiment impressionnant. Par contre, j'ai senti qu'il faisait ça (serrer les mains) mais que ça le gavait un petit peu. Je le comprends : une centaine de personnes qui passent, vous serrent la main, vous disent une parole ou deux et vous demandent une photo ou deux (pour le neveu, le petit de la cousine qu'on voit jamais, le chien du voisin, etc.).
Et le programme, maintenant, il est simple : demain, je finis mon boulot en filmant comme il faut les dernières choses à filmer. Et les 4-5 derniers jours, totale détente, à me balader dans Tôkyô, à faire quelques emplettes, etc.
J'ai encore 60000 yen en poche (soit le quart de ce que j'avais en partant... j'ai bien géré :D). Peut-être que demain je vais prendre un bouquin à 18000 yen sur le sumô... Une encyclopédie, c'est tentant, mais je me demande où je vais mettre tout ça, dans la valise... :/